Julien Maury est étudiant en 3e année de médecine et a remporté deux médailles – individuelle et collective – lors de la coupe du monde d’escrime junior qui a eu lieu en janvier au Barheïn. Pour nous, il revient sur ces jeux et son expérience unique d’étudiant-sportif de haut niveau.

De gauche à droite : Lino Heurlin-Vazquez (France), Mohamed Yasseen (Egypte), Julien Maury et Markus Salm (Estonie).

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Une compétition exaltante menée sur deux fronts

La coupe du monde junior d’escrime s’est déroulée durant plusieurs jours à Manama au Barheïn. « Nous sommes partis le jeudi matin afin d’avoir la journée de vendredi libre pour nous acclimater et prendre connaissance des lieux », explique Julien. Le samedi, jour de compétition individuelle, notre étudiant a appréhendé non sans pression le tour de poules qui l’a classé dans la moyenne. « À ce moment précis de la compétition, je savais que j’allais devoir faire face à des matchs difficiles, et redoubler d’efforts pour aller plus loin. Combatif, j’ai enchaîné les matchs et les victoires en développant mon jeu. » Après un quart de finale très serré (15-14), Julien affronte un Français qu’il connaissait très bien – son partenaire de club lors des compétitions nationales – en demi-finale. « C’était un match compliqué à appréhender : j’ai perdu 15 à 13 et ai donc fini troisième ». 

Le lendemain s’est déroulée la compétition par équipe de 4. « Au premier tour, la rencontre face à l’Arabie Saoudite fût plutôt facile mais le match contre la Suisse fût plus compliqué. Nous l’avons remporté d’une touche seulement ». En finale, Julien et son équipe ont affronté l’Égypte, les leaders mondiaux junior, dans un match difficile qui les a conduit sur la deuxième marche du podium.

Sur le coup, notre étudiant en médecine n’a pas vraiment réalisé ce qui lui arrivait. C’est à son retour, lorsqu’il a partagé sa victoire avec ses amis et sa famille qu’il a éprouvé beaucoup de joie et de fierté. « C’est l’aboutissement de beaucoup de sacrifices et d’heures d’entraînement. Cela me met en confiance pour la suite et confirme la possibilité d’atteindre le plus haut niveau dans ce sport. »

Un palmarès à la hauteur de ses ambitions

« Cette médaille m’a permis de voir que le travail que je fournis au quotidien avec mes entraîneurs fonctionne bien. » Elle le conforte aussi dans la légitimé de jouer en équipe de France pour les prochaines échéances à savoir : les championnats d’Europe en Serbie fin février et les championnats du monde à Dubaï en avril.

Être étudiant et sportif de haut niveau implique une certaine organisation et des sacrifices. Julien, lui, est en stage tous les matins, travaille ses cours l’après-midi et s’entraîne quatre fois par semaine en fin de journée. « Les week-end, je suis souvent en compétition, j’ai donc moins de temps à accorder aux soirées ou à la vie associative à la fac, mais c’est un choix que je ne regrette pas pour l’instant. » 

Julien souhaite garder un équilibre entre l’escrime et les études le plus longtemps possible. « C’est ma dernière année dans la catégorie « junior », et j’ai pour objectif l’année prochaine de m’imposer petit à petit parmi les adultes et de partir avec eux en coupe du monde. » Pour la suite de ses études et l’externat, il envisage d’étaler son cursus afin d’avoir plus de temps pour l’escrime et de continuer de rivaliser avec les meilleurs mondiaux.

 

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