Associées par définition au sport, les filières STAPS accordent une grande place aux sciences et à la recherche.

Les bâtiments de l’UFR STAPS, rue Lacretelle à Paris, abritèrent, à partir de 1928, le premier Institut régional d’éducation physique. De juin à septembre 2024, ils seront le centre de distribution des panoplies des volontaires des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, en partenariat avec Decathlon.

© Université Paris Cité

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, les filières STAPS (Sciences et techniques des activités physiques et sportives) ne se résument pas à l’apprentissage du sport. Comme aime à le rappeler Pauline Maillot, maîtresse de conférences à l’université Paris Cité et directrice adjointe à la recherche à l’UFR STAPS, « l’acronyme STAPS commence par le S de “sciences”, au pluriel ». Et elles sont nombreuses à y être enseignées, puisque l’on y étudie aussi bien des sciences humaines et sociales (anthropologie, psychologie, sociologie…) que des sciences de la vie (anatomie, biomécanique, physiologie…), en passant par les sciences cognitives ou encore des sciences liées au mouvement. « Cette pluridisciplinarité fournit à nos étudiants un terreau commun de connaissances scientifiques solides à utiliser dans le domaine du sport et de l’activité physique », souligne Damien Vitiello, maître de conférences à l’université Paris Cité et directeur de l’UFR STAPS.

LES TROIS FILIÈRES STAPS DE L’UNIVERSITÉ PARIS CITÉ
L’UFR STAPS de l’université Paris Cité forme des étudiants à trois des cinq filières STAPS reconnues au niveau national : APA-S (Activité physique adaptée et santé), EM (Éducation et motricité) et ES (Entraînement sportif).

Ces dernières années, les enseignements et les formations délivrés aux étudiants s’étoffent grâce à la recherche. D’une conception un peu ancienne d’un corps où seul le physique comptait, les enseignants sont passés à une approche plus holistique. « Un athlète est aussi un acteur social, il a des problématiques psychologiques. Cette triangulation bio-psycho-sociale, au cœur des travaux de recherche depuis quelques années, a permis de faire évoluer nos formations dans ce sens », explique Pauline Maillot.
Autrefois les chercheurs en sciences du sport s’intéressaient uniquement aux bienfaits de l’activité physique. Désormais, ils comprennent que, pour obtenir un bénéfice, il faut qu’il y ait adhésion du sujet. « L’ouverture de ce nouveau champ de recherche, lié aux sciences comportementales, à l’accompagnement du changement et à la psychologie sociale, a eu une incidence directe sur les formations dispensées », observe la directrice adjointe à la recherche.

DES DÉBOUCHÉS NOMBREUX
Cette richesse des enseignements est très appréciée dans les milieux professionnels, puisque les étudiants démontrent qu’ils ont une capacité à s’adapter, à créer, à proposer des méthodologies de travail rigoureuses en partie issues de la recherche. Une fois leur diplôme obtenu, ils ont l’embarras du choix. Plusieurs métiers ont le vent en poupe actuellement, comme celui d’enseignant en activité physique adaptée, avec le développement du sport-santé, ou encore celui de data scientist pour les diplômés du master Eops (Entraînement et optimisation de la performance), qui participeront ainsi à l’amélioration de la performance des athlètes.

« La triangulation bio-psycho-sociale, au cœur des travaux de recherche a permis de faire évoluer nos formations. »

Pauline Maillot, maîtresse de conférences à l'université Paris Cité et directrice adjointe à la recherche à l’UFR STAPS

Cet article est publié dans le supplément Pour la Science – La science dans les starting-blocks réalisé en partenariat avec l’université Paris Cité.

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