Pauline Martinot, médecin et doctorante en neurosciences à Université Paris Cité a été désignée le 31 mai 2021 par le ministre de la Santé pour mener une mission d’intérêt public : la « mission santé jeune ». Avec Aude Nyadanu, ingénieure et consultante, elles se sont entourées d’un groupe de volontaires pour aller au contact des jeunes, recueillir leurs besoins et proposer un plan d’action avec eux.

Pauline Martinot devant le ministère des Solidarités et de la Santé
Si l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) définit la santé comme « un état complet de bien-être physique, mental et social, qui ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité », Pauline Martinot estime que la santé des jeunes passe par « une bonne estime de soi et le sentiment d’inclusion dans un groupe et dans la société ».
Avec son équipe de douze bénévoles, elle a auditionné durant trois mois pas moins de soixante-dix jeunes âgés de 15 à 25 ans, d’horizons différents (milieu social, âge, géographie...), et deux cents professionnels de la jeunesse. Grâce à leurs témoignages, dix propositions déclinées en cinquante mesures ont fait l’objet d’un rapport visant à répondre à la question : Comment chaque jeune peut se sentir confiant et plus impliqué dans la société ?
Deux propositions de ce plan d’action ont plus particulièrement attiré l’attention du Ministère des Solidarités et de la Santé, et ont immédiatement été mises en œuvre :
– la volonté de digitaliser, traduire et rendre accessible le carnet de santé,
– et les 30 minutes d’activité physique par jour à l’école.
Pauline Martinot a désormais bon espoir de voir d’autres actions mises en œuvre d’ici la fin de l’année 2022.
[youtube https://www.youtube.com/watch?v=dTENteeSMFY]
De cette expérience, Pauline Martinot retient le plaisir et le challenge de mener cette mission en un temps record et la nécessité d’entretenir un lien étroit entre la recherche et les politiques publiques : « Cela m’a vraiment donné envie de continuer à faire des ponts entre la recherche scientifique et les décideurs publics. Peu de gens savent comment s’y prendre, il faut créer ce nouveau métier qui consiste à savoir parler deux langues : le langage scientifique et le langage administratif. »
Son investissement auprès des jeunes lui a permis d’être récemment promue « Conseillère prévention, santé publique, santé mentale et jeunesse » par le Ministre de la Santé, François Braun.
Elle en est persuadée, les jeunes ont plein d’idées pour améliorer leur société. Il suffit de leur demander !
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