Le 19 octobre, les représentants de dix établissements ̶ CNRS, Eau de Paris, EPHE, Ifremer, Inserm, IRBA, Sorbonne Université, Université Clermont Auvergne, Université de Lorraine et Université Paris Cité ̶ membres du Groupement d’intérêt scientifique (GIS) de l’Observatoire épidémiologique dans les eaux usées (Obépine), se sont réunis pour la première fois. Sorbonne Université, qui assure la gestion de ce GIS, en préside le Comité des membres.

© Unsplash
Le consortium Obépine, créé au printemps 2020, réunit des chercheurs et des chercheuses en virologie médicale, microbiologie de l’environnement, mathématiques appliquées, hydrologie et infectiologie ayant pour ambition de suivre l’état sanitaire des populations par l’analyse des eaux usées.
Soutenu par le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, ce consortium a démontré qu’il est possible de suivre l’évolution de l’épidémie de Covid-19 en quantifiant le génome du SARS-CoV-2 et ses variants dans les eaux usées des stations d’épuration. Obépine a en effet produit de nombreux résultats portant sur l’évaluation du risque sanitaire à partir de l’analyse de selles, de boues résiduaires et de coquillages. Le consortium a également construit et validé des modèles mathématiques qui ont mis en évidence une excellente corrélation entre les indicateurs individuels (taux d’incidence) et les niveaux de circulation du virus dans les eaux usées.
Depuis janvier 2021, l’activité de recherche du réseau Obépine a permis de proposer de façon opérationnelle un indicateur des eaux usées reposant sur des prélèvements effectués dans quelque 200 stations de traitement des eaux usées en France métropolitaine et d’outre-mer. Le réseau permet, aujourd’hui, de donner des informations sur la circulation du virus SARS-CoV-2 dans des bassins versants couvrant plus de 33 % de la population. Le consortium assure ainsi, via son réseau, une activité opérationnelle du suivi de circulation du virus. Celle-ci a été aujourd’hui financée jusqu’au 31 octobre 2021 par le ministère des Solidarités et de la Santé qui prépare la mise en place sous sa responsabilité, d’un réseau national opérationnel agrégeant l’ensemble des acteurs.
Dans le cadre du GIS, le consortium Obépine a pour objectif de poursuivre le développement des activités de recherche appliquées dans le domaine des eaux usées sur le SARS-CoV-2 et ses variants. En tirant parti du réseau opérationnel qu’il a mis en place, comme d’un réseau Sentinelles, il a vocation à traiter des questions sur l’état sanitaire des populations en étendant ses recherches à d’autres pathogènes ou agents chimiques détectés dans les eaux usées.
Pour le premier mandat, la direction sera assurée par Vincent Maréchal, professeur de virologie à Sorbonne Université et virologue au Centre de recherche Saint-Antoine (Inserm/Sorbonne Université), associé à deux co-directeurs : Christophe Gantzer, professeur de virologie à l’université de Lorraine, directeur du Laboratoire de chimie physique et microbiologie pour les matériaux et l’environnement (CNRS/Université de Lorraine) et Laurent Moulin, responsable du laboratoire R&D d’Eau de Paris.
À lire aussi

Résultats de l’appel à projets 2025 avec l’Université de Toronto
L’appel à projets 2025 entre l’Université Paris Cité et l’Université de Toronto a suscité un bel engouement au sein des communautés scientifiques des deux institutions. Dix-huit propositions ont été soumises par des binômes de chercheuses et chercheurs, cinq projets...
lire plus
FIRE-UP, un projet structurant qui renforce l’impact économique et social de l’Université Paris Cité
Afin d’optimiser l’impact économique et social de l’Université Paris Cité sur son territoire, à l’échelle régionale, nationale et internationale, FIRE-UP, projet structurant de l’Université Paris Cité, déploie plusieurs actions visant d’une part à optimiser le...
lire plus
Émergence 2025 : 52 projets financés !
L’appel à projets Émergence Recherche – Début de carrière soutient le démarrage d’une nouvelle thématique de recherche et/ou la réalisation d’une étude pilote et vise à contribuer ainsi à la dynamique de recherche facultaire et inter-facultaire d’Université Paris...
lire plus
Lymphomes B : Quand une enzyme « zombie » favorise leur survenue
Dans le cadre d'une collaboration entre l'équipe du Professeur Fernando Rodrigues Lima (Unité de Biologie Fonctionnelle et Adaptative (BFA), UMR 8251 Université Paris Cité / CNRS) et le laboratoire du Docteur Michael Green (MD Anderson Cancer Center/Université du...
lire plus