Des équipes du Pr Matthieu Mahévas (hôpital Henri-Mondor AP-HP/Inserm/CNRS/Université Paris-Est Créteil), du Pr Jean-Claude Weill et du Dr Claude-Agnès Reynaud au sein de l’Institut Necker-Enfants Malades (Inserm/CNRS/Université Paris Cité) et au sein des unités de recherche de l’Institut Mondor de Recherche Biomédicale (UPEC/Inserm) ont étudié la mémoire immunitaire contre le SARS-Cov-2 et montré la maturation et la persistance de la mémoire immunitaire B contre le virus au cours du temps.

La mémoire immunitaire est un mécanisme qui protège les individus contre la réinfection. Cette stratégie de défense de l’organisme qui est à la base du succès des vaccins comprend la production d’anticorps protecteurs dans le sang (détectés par sérologie) ainsi que la formation de cellules à mémoire, capables de se réactiver en cellules productrices d’anticorps lors d’une nouvelle infection.

Les équipes du Pr Matthieu Mahévas du service de médecine interne de l’hôpital Henri-Mondor AP-HP, de l’unité de recherche « Transfusion et maladies du globule rouge » de l’Institut Mondor de Recherche Biomédicale (UPEC/Inserm), du Pr Jean-Claude Weill et du Dr Claude-Agnès Reynaud de l’Institut Necker-Enfants Malades (Inserm/CNRS/Université Paris Cité), ont étudié le devenir des cellules B mémoires dans deux cohortes de patients présentant une forme modérée ou sévère de COVID-19 jusqu’à 6 mois après l’infection.

Cette étude, menée en collaboration avec l’équipe du Pr Félix Rey à l’Institut Pasteur, a permis de mettre en évidence l’accumulation des cellules mémoire spécifiques de la spicule (Spike) du SARS-Cov2 au cours du temps et de montrer que les anticorps produits par ces cellules mémoires neutralisaient le virus in vitro.

La maturation de la mémoire immunitaire B contre le virus au cours du temps est un résultat très encourageant pour la vaccination et la question de la protection contre les variants, car les cellules mémoires peuvent s’adapter aux pathogènes et réinitier une réponse immune efficace et intense lors d’une nouvelle exposition.

Ces travaux ont bénéficié d’un financement de la Fondation pour la Recherche Médicale dans le cadre de l’appel de l’ANR-Flash Covid (Projet Memo-Cov-2).

Référence : Maturation and persistence of the anti-SARS-CoV-2 memory B cell response.

Aurélien Sokal*, Pascal Chappert*, Giovanna Barba-Spaeth**, Anais Roeser**, Slim Fourati**, Imane Azzaoui**, Alexis Vandenberghe**, Ignacio Fernandez, Annalisa Meola, Magali Bouvier-Alias, Etienne Crickx, Asma Beldi Ferchiou, Sophie Hue, Laetitia Languille, Marc Michel, Samia Baloul, France Noizat-Pirenne, Marine Luka, Jérôme Megret, Mickaël Ménager, Jean-Michel Pawlotsky, Simon Fillatreau, Felix A Rey, Jean-Claude Weill, Claude-Agnès Reynaud & Matthieu Mahévas.

* These authors contributed equally ** These authors contributed equally

DOI : https://doi.org/10.1016/j.cell.2021.01.050

 

À lire aussi

Focus sur la santé mentale des jeunes sur France Inter avec la Pr. Marie Rose Moro

Focus sur la santé mentale des jeunes sur France Inter avec la Pr. Marie Rose Moro

Cinq ans après la crise du Covid, le mal-être des adolescentes, adolescents, étudiantes et étudiants explose : un jeune sur cinq souffre d’une détresse psychologique sévère. Alors que cette problématique devient grande cause nationale, Marie Rose Moro, professeure et chercheuse à l’Université Paris Cité nous aide à comprendre leurs besoins et à repenser leur accompagnement.

La Graduate School Society and Health propose une aide à la mise en œuvre de projets scientifiques et de formation

La Graduate School Society and Health propose une aide à la mise en œuvre de projets scientifiques et de formation

La Graduate School souhaite aider les jeunes chercheuses et chercheurs de l’Université Paris Cité dans la mise en œuvre de leurs projets scientifiques et de formation. Cet appel vise à les soutenir financièrement dans la réalisation de projets et d’actions structurants pour leurs travaux de recherche. Les doctorantes et doctorants doivent déposer leur demande de financement avant le 30 juin 2025.